Par delà les montagnes
Il y a de cela quelques années j'ai encore eu l'occasion de m'interroger sur la réalité du temps et de l'espace .Nous en connaissons à chaque instant une réalité matérielle qui nous fait rythmer notre vie, mais cette réalité est-elle la seule?
Il doit être deux heures du matin. Mon sommeil est troublé par une sensation étrange, comme une oppression. Quelques secondes de mal être, et soudain l'étouffement qui me serre la gorge et qui m'oblige à me redresser et à allumer la lumière.
Je manque d'air et ce sans raison apparente.Je suis en panique, et soudain cette sensation de partir cesse sans que je puisse identifier l'origine de ce malaise.
Le lendemain ma maman me téléphonait.Elle avait eu une frayeur concernant ma soeur.Dans la nuit elle s'était étouffée avec sa salive, et elle ne devait sa survie qu'à la présence du chien qui avait jappé et réveillé la maison.
Il était deux heures du matin et nous avions huit cents kilomètres qui nous séparaient.
D'autres personnes connaissent ce message qui nous met en alerte quand un proche ou un ami est en danger.Mais les liens d'amour ou d'amitié suffisent-ils à expliquer cela, ou notre esprit répond -il à des codes encore inexpliqués pour voyager au-delà du temps et de l'espace près de ceux qui nous sont chers?
Et que dire des animaux dont on dit qu'ils ont un sixième sens.
Quand j'étais enfant , nous écoutions avec ravissement ma grand-mère nous raconter l'histoire d'un épagneul
dont mon père était le maître.
Cela se passait dans les années 1950.Dans la nuit ma grand-mère a entendu un grattement contre la porte.Le bruit se faisant insistant elle est allée voir. Il y avait un chien qu'elle ne connaissait pas, mais lui semblait savoir
où il était .Stupeur ! Ma mère étant levée a reconnu le visiteur de la nuit. Il s'agissait du chien de mon père, chien habituellement attaché dans une cour, à quinze kilomètres de là, et à l'époque les voyages pour les chiens comme pour les humains ne faisaient pas parti du quotidien.
Alors, elles ont su! et elles se sont préparées. Mon père allait rentrer, et elles n'avaient besoin ni de lettres, ni de télégrammes.Le chien lui savait. Et le lendemain mon père est descendu du car .( il se trouvait alors en Indochine et n'avait pas de permissions prévues ) .
Si nous savons écouter nous découvrirons près ou loin de nous des histoires semblables.
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